La première des deux messes de Beethoven est, par son langage subjectif qui exploite de nouvelles dimensions expressives du texte liturgique, particulièrement moderne et visionnaire. Elle n’est pas une étape préliminaire à la Missa Solemnis, mais une œuvre à part entière, qui servit de référence pour l’évolution ultérieure du genre au 19ème siècle. Son caractère inédit, dont son compositeur lui-même était conscient („De ma messe comme de moi-même je ne dis pas volontiers du bien, et pourtant je crois que j’ai traité le texte comme il ne le fut jamais auparavant“), permit aux contemporains un rapport à la foi inconnu jusqu’alors, qui nous touche encore aujourd’hui. Carus publie cette œuvre-clé de l’histoire de la musique religieuse dans une nouvelle édition critique de Ernst Herttrich, spécialiste de Beethoven.
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